Bienvenue au paradis ! C'est ainsi que nous fumes accueillis il y a quelques années par un parent d'élève lors d'un apéro improvisé. La formule laconique avait de quoi surprendre, tant elle relève à la fois du cliché éculé et de l'appréciation bien sentie. C'est qu'en effet, pour les athées, les impies, les hérétiques ou les simples pêcheurs, pour la cohorte de damnés qui se verront fermés l'accès au paradis une fois trépassés, un séjour sur l'île de La Réunion peut s'avérer un parfait substitut, une reconstitution terrestre de la pureté virginale, un lot de consolation pour perdants, accordé par le créateur dans un accès de mansuétude.
L'arrivée par les airs fait office de savoureuse mise en bouche. L'état de torpeur vaporeuse dans lequel nous ont plongé les 10h passées en classe éco - où le manque de place interdit tout endormissement - corrompt les sens, dévoile quelques liens illégitimes entre la vue et le toucher. Le regard se perd au delà du hublot. La trame de nuages cotonneux se reflète à la surface de notre rétine et génère un signal électrique qui vient interférer avec celui en provenance de nos jambes endolories, incapables de supporter leur propre poids. Les yeux murmurent légèreté quand les membres crient pesanteur, et c'est peut-être la distance au cerveau qui détermine l'issue du conflit, puisque c'est bien cette agréable sensation de flottement qui prédomine quand se dessinent les premiers reliefs.
Car la Réunion est affaire de relief. Cela commence et finit avec les grandes pentes. La première
image qui se forme, et viendra se loger dans notre mémoire reptilienne, est celle de ce cône gigantesque qui vient déchirer l'océan. Le regard promeneur qui balaye la scène commence, à l'extrémité, par suivre la ligne d'horizon, frontière étanche entre teintes de bleu, démarcation au cordeau que ne viole aucun aucun récif, et à peine contrariée par la courbure de la planète. Lorsque le regard atteint la côte, le référentiel pivote et la folle ascension débute aussitôt. La ligne de crête le long de laquelle on progresse permet d'avaler les millions de mètres cubes de roches, qui s'étagent en une pente rectiligne, pour
atteindre, quelques secondes à peine après avoir touché terre, l'altitude
incroyable de 3070m, et finalement se raviser, comme pris de tournis, redescendre sur l'autre versant et replonger illico dans les eaux calmes.
Cette parenthèse éthérée, cette impression tenace qu'en ces lieux
des arrangements ont été conclus avec les lois de la pesanteur, se prolonge bien après avoir quitté la carlingue de l'appareil. La route des Tamarins qui relie le Nord au Sud permet d'alterner les perspectives. Lors de la traversée des quelques villes - Saint-Denis, Saint-Paul - un coup d'œil côté montagne laisse voir des quartiers entiers accrochés aux pentes abruptes, des chapelets de maisons construites dans les recoins les plus inaccessibles, et qui semblent flotter comme par magie. Quand à son tour la route prend son envol et emprunte les viaducs de l'Ouest, un coup d'œil côté mer nous plonge dans l'immensité céleste et marine, sans aucun obstacle pour stopper la rêverie bleutée.
Pitons, cirques et remparts
L'île ne serait donc qu'éther ? Bien sûr que non. Voici la description qu'en fait Flacourt, alors dirigeant de Fort Dauphin (comptoir Français de Madagascar), lorsqu'il y débarque en 1648 : Le reste de l'île [mis à part le "pays brulé"] est le meilleur pays du monde, arrosé de rivières et de fontaine de tous côtés, rempli de bois de toutes sortes, comme de lataniers, palmistes et autres, fourmillant de cochons, de tortues de mer et de terre extrêmement grosses, plein de ramiers de tourterelles, de perroquets les plus beaux du monde [...] Les douzes Français qui y ont été trois ans m'ont rapporté, lesquels n'y ont vécu que de chair de porc, sans pain biscuit ni riz. (Daniel Vaxelaire, L'histoire de la Réunion)
L'anecdote est célèbre : les premiers habitants permanents de l'île sont des mutins de Fort Dauphins, mis aux fers et encore trop encombrants pour le pouvoir en place, qui tente de se maintenir coûte que coûte. La situation à Fort Dauphin n'est alors pas ouf, il faut bien le dire. Pronis, commandant de l'époque prend l'initiative d'exiler ces gilets jaunes avant l'heure sur l'île de la Réunion, petit bout de terre connu de plusieurs nations de longue date, mais qui n'intéresse personne et reste inhabité. Flacourt qui relève Pronis du commandement entend diriger selon d'autres méthodes, et fait ramener les mutins 3 ans plus tard. A la surprise générale, le bateau ramène des gaillards en pleine forme dont "quelques uns assez fâchés d'être revenus".
C'est qu'au terme de cette petite villégiature, les Robinsons sont étonnamment bien portants et peu pressés de regagner Fort Dauphin où le mauvais air et les miasmes décime les troupes. Durant leur séjour, "ils n'ont pas eu le moindre accès de fièvre, douleurs de dents, ni de tête, quoi qu'ils fussent nus, sans chemise, habit, chapeau ni souliers, ayant été porté et laissés avec seulement chacun un méchant caleçon, un bonnet et une chemise de grosse toile. Et comme ils croyaient y rester toute leur vie, ils se résolurent d'aller ainsi nus, afin d'épargner chacun ce caleçon et cette chemise, pour s'en servir étant malades ou blessés." (Ibid). A poils et grassouillets, que demander de plus ? Les moeurs ont changé, cependant, je dois vous prévenir.
Bien qu'une partie des animaux de l'époque aient été eux aussi décimés, et que la flore endémique se voit peu à peu remplacer par certaines espèces exotiques envahissantes, l'image du jardin d'Eden continue de frapper le voyageur fraîchement débarqué, tant la végétation correspond trait pour trait à la description qui en est faite dans les saintes écritures. Des plantes, exubérantes, qui se parent de formes et de couleurs insensées. Des lianes, omniprésentes, qui envahissent les arbres jusqu'à les asphyxier, s'immiscent dans les moindres recoins, recouvrent en quelques semaines un véhicule laissé à l'abandon.
Ansamb
Mais c'est encore avec les hommes que la filiation biblique est la plus intéressante. La Réunion semble dérouler une trame scénaristique déclinée jusqu'à l'usure par les série TV, celle de l'uchronie. Et si, en quelque point amont de notre histoire s'était déroulé tel évènement à la place de tel autre, que serait-il advenu ? En l'occurrence, et si Adam et Eve n'avaient pas croqué le fruit de la connaissance ? S'ils n'avaient pas été chassés du jardin, étaient au contraire restés bien au chaud, et s'étaient mis à essaimer tranquillement ? A quoi ressemblerait l'Eden aujourd'hui ? Si la candeur originelle avait été préservée, n'aurions nous pas affaire à une engeance multicolore, multiculturelle, qui sait vivre en paix avec son prochain ?
Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Ce vivre ensemble, qui fait la fierté des Réunionnais, est de loin ce qui retient les touristes de passage, l'ingrédient qui, bien plus que les paysages de carte postale, peut prolonger des vacances en un séjour de quelques années. On ne peut s'empêcher d'ailleurs d'y voir un lien, tant le cadre idyllique semble véritablement infuser la mentalité de ses habitants.
Cela commence par la conduite, dont on pourrait noircir des pages entières. La courtoisie, ici, n'est pas un vain mot. Les gens se cèdent le passage, se remercient copieusement, en baissant les vitres pour être sûr que le geste ait bien été reçu. Les rares klaxons que l'on entend disent "bonjour" plutôt "qu'avance, connard". Il y a cette nonchalance au volant, l'éloge de la lenteur personnifiée. Souvent, on peste, bloqué derrière le papy chapeau qui jamais ne dépassera les 30 km/h, mais roule bien au milieu pour que les ailes de l'auto ne soient pas rayées par la cane à sucre qui oblique vers la chaussée. Nous ne sommes pas nés ici, nous arrivons chargés de nos manies. Sans être un forcené, surmonter la frustration de ne pas pouvoir rouler à son gré est une gageure. Souvent on y parvient, aidé par les paysages qui rendent l'attente plus douce, faisant de l'expérience un rite initiatique.
Ce lien entre la géographie et la psyché est moins anecdotique qu'il n'y paraît. La lecture de Daniel Vaxelaire est, de ce point de vue, tout à fait éclairante. Dès les premiers peuplements de l'île se constitue un métissage dont l'origine s'explique, en partie, par l'éloignement de la métropole - et donc le peu de familles qui viennent s'y installer par opposition aux célibataires - et la topographie, qui réduit la taille des parcelles et donc la concentration d'esclaves, rendant les rapports avec les colons moins inhumains.
J'avance sur des œufs. J'emploie à dessein le terme moins inhumain pour tenter de sauver ce qui peut l'être d'une relation aussi asymétrique que celle d'un maître à son esclave. Je me garderai bien de présenter un tableau apaisé de l'esclavage à la Réunionnaise. Mais s'il faut chercher les éléments qui expliquent que 300 ans plus tard, la Réunion ait suivi une autre voie que d'autres territoires ayant subi ce genre de commerce triangulaire, où le ressentiment reste plus vif, on ne peut pas faire l'impasse sur l'influence de l'environnement.
Aujourd'hui encore, quoique dans un registre beaucoup plus léger, cette influence est évidente. Pour s'en convaincre, il suffit d'aller se promener un dimanche, et de constater que l'activité favorite des Réunionnais reste, au choix, le pique nique en famille ou la randonnée. Le détail d'importance ici, c'est que l'un comme l'autre se pratique en plein air, en contact avec autrui. Le moindre petit carré de nature pittoresque - dont l'île regorge - verra fleurir, qui un kiosque pour accueillir les rassemblements familiaux, qui un sentier pour en évacuer les excès lors d'une balade digestive. Et le tout, accessible sans débourser un sous. Pas de lutte des classes en bord de plage ou sur les sentiers. On est loin des malls et de la culture de consommation. Riches comme pauvres partagent des activités simples, et ont largement l'occasion de se côtoyer, d'appréhender les différences. Cette uniformité dans les loisirs comme source d'apaisement des relations n'est pas sans me rappeler nos années au Vietnam, où la culture du pique nique se voyait remplacer par celle de la street food, et la passion pour la randonnée par celle du foot.
L'environnement exceptionnel de l'île, cette topographie singulière, ce terrain de jeu sans cesse renouvelé, permettent à peu de frais de se retrouver, le temps d'une journée, dans des décors fabuleux, et se croire le plus chanceux des hommes. L'impact sur le mental est réel, et les bénéfices débordent largement au delà du WE. Nos connaissances, les rencontres d'un soir qui se multiplient si facilement ici, tout le monde témoigne d'une ambiance au travail bien plus détendue qu'en métropole, quelle que soit la catégorie socio-professionnelle.
On pourrait encore énumérer 1001 raisons qui font que les gens se sentent bien ici, en particulier quand ils ont choisi d'en faire leur lieu de vie, mais tout le monde aura compris. Ce vivre ensemble, malgré les années passées, et bien que les Réunionnais déplorent sa perte, demeure une magnifique énigme. Comment expliquer qu'ici on puisse se présenter au cabinet dentaire, et demander à voir la Chinoise quand le nom du praticien a une consonance asiatique, sans que personne ne trouve à y redire ? Cette approche candide est à la fois un délicieux anachronisme, une réminiscence des années 80 où les Noirs étaient simplement Noirs, et pas encore des personnes de couleurs, mais sans les connotations et à priori charriés par le terme à l'époque, et dont on tente heureusement de se débarrasser.
De fait, le grand écart entre le climat morose qui transpire des publications métropolitaines et notre quotidien dans l'océan indien relève de la prouesse gymnique. Pour ne citer qu'elles, car elles occupent le devant de la scène médiatique, les tensions interconfessionnelles sont complètement absentes du paysage. L'appel du muezzin qui fait écho aux cloches sonnant la fin de la messe, la marche sur le feu tamoule qui anime un quartier entier, l'ordination d'un nouvel évêque qui remplit tout un stade, tout semble presque factice, tiré d'un film publicitaire, un message envoyé au monde pour signifier qu'il est possible de vivre sa foi ouvertement et tranquillement, qu'il est possible d'être moins con.
Ce n'est pas à dire que l'île ne connaît pas son lot de problèmes. Je livre ici la vision biaisée d'un résident temporaire et privilégié qu'il faudrait immédiatement pondérer par le niveau d'alphabétisation, de chômage, de pauvreté, autant de marqueurs dans le rouge qui ne font envier aucun département métropolitain. Les violences, sexuelles notamment, existent et donnent lieu à des faits divers particulièrement sordides. Mais comme les pique niques, elles se jouent majoritairement à huis clos, en famille, et sont donc moins visibles. L'agression d'un anonyme, qu'elle soit motivée par le vol ou la revendication de telle cause n'a pas vraiment cours ici. De ce qu'en perçoit le citoyen lambda, la criminalité semble contenue, les incivilités remisées, ce qui, si on considère les difficultés mentionnées précédemment, est vraiment difficile à comprendre ... Comme pour la pesanteur, il faut donc bien qu'il y ait quelque magie qui opère ici. L'amour de ce petit bout de terre isolé, l'aspect secret bien gardé, délit d'initié pourrait on presque dire, est un implicite, un commun des relations qui se nouent sur le caillou.
L'exil
Après un tel tableau, qui donc serait assez fou pour vouloir en partir ? Car c'est ce que nous nous apprêtons à faire, après 5 années passées ici. Qu'est-ce qui peut inciter à écouter ce foutu serpent et à croquer le fruit, sachant très bien ce qui nous attend une fois chassés du jardin ? Je passe outre l'éloignement des proches, les vacances en vase clos, cet éternel besoin de nouveauté, ce drame qui tend à tout pervertir, même le meilleur. Ce sont là des raisons suffisantes, mais éminemment subjectives et donc peu satisfaisantes du point de vue de ce qui nous occupe ici.
A la réflexion, un - sinon le - problème sous-jacent me semble être est un corollaire de toutes ces merveilleuses choses que l'île a à offrir : un hédonisme poussé à l'extrême et un rapport au temps dans lequel je peine à me retrouver. Je parle ici de l'état d'esprit qui prédomine dans les cercles au sein desquels nous évoluons, composés en majorité de métros installés de plus ou moins longue date.
Après tout ce qui a été dit, on peut aisément comprendre que l'île attire les personnes en recherche d'une vie simple et saine, dédiant leur temps libre aux activités de pleine nature. Nous sommes à ce titre complètement dans le cœur de cible. Le libre accès dont nous bénéficions à cette multitude de loisirs tend paradoxalement à nous centrer, à nous enfermer dans une sorte de recherche sans fin du plaisir renouvelé. La vie n'est plus vraiment rythmée par cette succession de moments de doute, de difficulté, et d'élans victorieux. Elle n'est plus qu'une douceur ondulante, elle se mue en une longue mélopée suave et monotone.
Les moments de convivialité défilent. La multiplicité des paysages, des
cercles amicaux permet d'en faire varier le
décor ou les sujets de conversations, mais tout garde un arrière goût d'étriqué, manque de perspectives. Et le rapport au temps s'en trouve bouleversé. Nos vies ne semblent plus faire partie d'un tout, s'inscrire très modestement dans le sens de l'Histoire. Nous nous sentons comme affublés d’œillères, insensibles à la marche du monde, enfermés dans la jouissance du moment présent.
Parfois, à l'écoute des dernières sorties du WE, du futur trail en préparation me revient en tête le sketch de Coluche sur les sportifs, tous aussi cons parce que "le temps qu'ils passent à courrir, ils le passent pas à se demander pourquoi ils courent". Je n'ai à l'évidence pas son talent pour railler sans choquer. Ses mots, sortis de leur contexte, puent la condescendance. Pourtant, au delà de la course à pied qui me laisse complètement indifférent,
j'éprouve une véritable connexion avec ce que je décrie ici. Je loue ce mode de vie qui consiste à profiter des joies simples du quotidien plutôt que bâtir des empires. Une part de moi même y voit un idéal politique réalisé. Une autre a besoin de grandeur, mais étant moi-même bien trop fainéant pour m'en faire l'artisan, je préfère y pourvoir par procuration, en gravitant autour de ceux qui œuvrent, ou à défaut sont mus par le même besoin.
A ce besoin d'élévation, la Réunion pourrait répondre par le biais d'une seconde catégorie de transfuges, présents en proportion certes plus faible que les sportifs, mais cependant nettement sur-représentées par rapport à leurs homologues métropolitains : les antisystèmes.
La Réunion, c'est un petit bout de France qui n'est pas complètement la France et qui offre la possibilité, si on le souhaite, de vivre encore relativement à l’abri du carcan des institutions, de bénéficier d'une certaine forme de tolérance à l'écart. Paris reste à 10.000 kms. Cette soupape, évidemment salutaire, quand on considère les difficultés immenses auxquelles font face les moins bien lotis, attire comme un aimant ceux qui défient (gentiment) les lois, remettent en cause l'ordre établi, entendent vivre tranquillement dans leur coin selon leurs principes. Il suffit de regarder la longévité du mouvement antivax sur l'île, et la constitution des groupes de manifestants, où les retraités métropolitains étaient largement sur-représentés.
Ces contestataires sont évidemment nettement plus politisés que les traileurs, et permettent d'agrémenter largement les soirées. Mais, probablement parce que j'avance en âge, et surtout parce que ma vie s'est déroulée sans accrocs notables, j'éprouve une sorte de réticence congénitale au rejet méthodique de toute forme d'autorité, au manque de nuance, au discours simpliste qui discrédite toute une classe d'un seul tenant. Ces dispositions tendent à faire tourner court la relation, à ne pas donner suite passé le sympathique épisode de poil à gratter mondain.
Bon, assez tergiversé. Ou comme on dit dans le midi, pas besoin de tortiller du cul pour chier droit. Ce qui vous manque c'est un petit bout de ville de temps en temps, voilà tout. Vous pourriez y remédier avec un petit retour métropole tous les ans, voire plusieurs comme il se fait parfois chez les CSP+. Plouf, râté ! C'est que, aussi incohérent que cela puisse paraître quand on choisit de vivre loin de ses proches, sur une île dont l'immense majorité des biens de consommation est importée, l'écologie est une préoccupation. La modération des retours métropoles reste un des derniers éléments me permettant de concilier ce mode de vie que nous avons choisi et certaines valeurs.
Tous comptes faits, ce retour n'est pas si insensé qu'il n'y paraît. Si un bilan devait être tiré de ces 5 années, je dirais que, premièrement, j'ai échoué avec panache dans ma tentative d'introspection. Celle à laquelle je m'étais engagé auprès de ma femme avant notre arrivée, et qui devait me mener à une acceptation d'un mode de vie plus posé, sans grand chamboulement périodique. Secondement, je me consolerais du sursis obtenu puisque ce nouveau mouvement n'est pas de mon fait, mais bien du sien. Enfin, et surtout, je me sentirais redevable envers les 2 ou 3 copains qui ont fait germé dans ma tête l'idée d'un séjour ici. Je n'aurais pas pu imaginer meilleur environnement pour y faire grandir mes enfants. Nous en repartons confiants, nourris de toutes ces belles choses que nous avons vécues.
Finalement, les mystiques de tout poil qui peuplent l'île auront fini par me convaincre. Est-ce un portail énergétique, le pouvoir de l'améthyste ou l'influence de vénus ? Il y a bien quelque magie qui opère ici.